Par Elyane LEBRE

 

Comment réduire le gras sans passer par le scalpel ?

Le gras attaque et se répand comme une épidémie explosive. C’est grave docteur ?

Plutôt… Car, en plus qu’être enrobé, ce qui est révoltant c’est que le surpoids fait vieillir.

 

En effet, chaque 10% de poids additionnel correspond à un vieillissement d’un an et demi, ceci en se basant sur l’indice de masse corporelle. C’est dire…

Cause de nombreux problèmes, ou plus grave, de maladies – douleurs articulaires, diabète, maladies cardiovasculaires et certains cancers – l’excès de poids fait partie des maladies à issues fatales  dans les pays développés…

Ainsi donc, une des principales recettes  anti-âge, est de rester dans la zone minceur, sans faire de la nourriture son ennemie.

Le poids, ça vient d’en haut

En fait, ce n’est pas le ventre qui contrôle l’appétit. Mincir c’est dans la tête et tout part du cerveau qui dirige de sa baguette de chef d’orchestre toutes symphonies des organes du corps. Il faut dire qu’à tout moment nous sommes confrontés à un tsunami d’images, d’odeurs, de souvenirs et aussi de publicités qui mettent à mal notre force de caractère pour nous faire quitter le sentier du bien manger. Mais voilà, ce n’est pas avec nos yeux ou notre palais que nous faisons ces choix, c’est notre cerveau qui nous guide.

Ainsi, s’il n’est pas au top, pas la peine de penser minceur. De plus, les années sont scélérates, car s’il devient plus difficile de perdre du poids au fil des ans, c’est aussi parce que le cerveau vieillit et qu’il ne fait plus bien son job…

On perd des cellules, on gagne du poids, des rondeurs pas toujours enviables et du redoutable gras abdominal.

Donc, pour garder la ligne et cela pour toujours, il suffit de manger assez adroitement pour rééquilibrer la chimie cérébrale des quatre plus importants neurostransmetteurs. Il ne s’agit pas cependant d’un régime crucifiant – en fait, les régimes ne prennent jamais en compte ces données – mais de pourvoir aux demandes précises de ces neurotransmetteurs. Car chaque fois que l’on fera un mauvais choix alimentaire, il sera encore plus difficile de faire ensuite un bon choix. Rien n’est perdu cependant car chaque fois que l’on fera un bon choix, le suivant deviendra plus facile.

Ainsi, chaque déséquilibre des neurotransmetteurs est réversible. Il s’agit de savoir pourquoi ce problème affecte directement l’appétit, les fringales et les addictions et de réussir ensuite à rebooster ces neurotransmetteurs vers un niveau normal. Faire ces changements dans les menus va amener le cerveau  à  diriger un amaigrissement. C’est donc dans l’assiette que tout se passe : des aliments spécifiques vont optimiser le cerveau, remonter le métabolisme en  déroute pour cause de nutriments absents.

Voyons de plus près ce qui se cache sous ces si sensibles neurotransmetteurs.

Une grande fatigue, une prise de poids rapide ou significative est le signal d’un manque de dopamine (le métabolisme est gouverné par la dopamine). Donc, faire monter sa dopamine est une façon de perdre du poids. Pour la nourrir, mettre au menu des protéines, peu grasses et supprimer les sucres.

La vitesse mentale est gouvernée par l’acétylcholine et lorsqu’on se sent embrumé (sans avoir bu !) c’est souvent un manque. Un peu de bon gras y remédie : choisir de bons poissons gras.

Le GABA, à l’opposé de la dopamine et de l’acétylcholine, contrôle les rythmes du cerveau et amène un état de zénitude. Quand on en manque, déboule une envie de nourriture réconfortante juste pour calmer l’anxiété, de dévorer sous le coup des émotions car le stress peut augmenter l’envie de nourriture. Pour faire grimper son GABA, choisir des glucides riches en glutamine et en inositol, par exemple, des céréales complètes et des légumineuses.

Le signal de calme et de repos, de plaisir aussi est transmis par la sérotonine dont le manque pénalise le repos et le sommeil en particulier. Donc quand on est crevé, on fait de mauvais choix alimentaires, on se jette sur le pain, les pâtes, on a envie de sucre le soir. Pour l’aider à remonter, il faut consommer des aliments riches en tryptophane- précurseur de la sérotonine : avocat,  chocolat, poulet, canard, dinde, œufs…

Ainsi, tant que la chimie cérébrale ne sera pas rééquilibrée il n’y aura pas de perte de poids définitive.

Dans un projet de perte de poids, il ne faut pas oublier aussi de tordre le cou à cette entourloupe qui consiste à réduire fortement les calories. Cela va limiter l’amaigrissement durable car le corps va s’ajuster à cette restriction calorique et le métabolisme, se ralentir. Au contraire, on a besoin d’importants nutriments chaque jour pour que le métabolisme soit topissime.

Hormones ralenties

Avec l’âge, la prise de prise de poids est liée cette fois aux déclins hormonaux :

– Les estrogènes en chute libre filent des fringales impérieuses et font les beaux jours de  la cellulite.

– La progestérone, qui calmait et agissait comme un diurétique, devient déficiente et hop encore rétention d’eau.

– La testostérone en déclinant entraîne une fonte musculaire et une prise de poids.

– La thyroïde ralentie, ne brûle plus, freine le métabolisme et induit un stockage d’eau et de calories.

– Quant à l’hormone de croissance, sa dégringolade ouvre la porte à la transformation du muscle en graisse. Que du bonheur !

La piste pollution

Le foie et les reins dont la fonction est de détoxifier, deviennent avec l’âge moins performants, les polluants (métaux lourds, pesticides, additifs et autres xénobiotiques, nous en absorbons en 5 à 6 kilos par an !) en profitent et se nichent dans la graisse, se comportant comme des hormones qui freinent aussi la perte de poids.

Les bonnes bases

Encore et toujours :

– Manger lentement des protéines maigres, des légumes verts et très colorés, des fruits et des aliments rassasiants.

– Surveiller la dentition.

– Diminuez les volumes de nourriture avec de petites assiettes et des couverts à dessert.

– Surtout, ne pas se laisser emporter par les sirènes dépravées  aux index glycémiques de hauts niveaux : sodas, farines blanches, sucreries, mais aussi sauces industrielles, graisses saturées et/ou trans, sel.

Enfin, ne pas oublier qu’un écart chaque jour de 200 calories offre un super bonus d’environ 7 kilos à la fin de l’année.

Pour aller plus loin :

Retrouver tous les conseils d’Elyane sur www.nutridelix.com

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