Thierry KtorzaDocteur Thierry Ktorza

Le docteur Thierry Ktorza exerce à Paris. Il est chirurgien plasticien et fait partie des 700 chirurgiens qualifiés en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique par le conseil de l’ordre des médecins.
Ancien interne des hôpitaux de Paris, ancien chef de clinique à la faculté, il est diplômé du Collège Français de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique et diplômé de l’European Board of Plastic Surgery. Il est également membre de la Société Française de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique.

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La liposuccion (ou lipoaspiration) est une technique opératoire qui consiste à aspirer des excès graisseux sous cutané localisés. Elle permet d’affiner la silhouette. Ce n’est pas un régime. Il est possible d’effectuer une liposuccion dans les zones suivantes : les hanches, la culotte de cheval, le haut de l’intérieur des cuisses, les fesses et les cuisses, le ventre et le bas du dos.

 

Quelle va être l’importance et le rôle d’une première consultation ?

La première consultation est essentielle car elle va permettre de savoir si vous êtes éligibles à cette intervention, c’est-à-dire si la liposuccion peut répondre à vos attentes. Elle permet, avec un examen clinique minutieux, de voir quelles zones peuvent être traitées. Le reste de la consultation permettra de donner toutes les informations nécessaires sur les suites post-opératoires mais aussi les documents administratifs utiles à savoir le devis, la fiche d’informations et le consentement éclairé.

 

Concrètement, comment se déroule cette opération ?

Le principe de cette opération est simple. Il s’agit, par une petite incision de 3 millimètres, d’introduire une canule qui est un petit tuyau dont le bout est mousse, (c’est à dire non-tranchant), qui va permettre par un phénomène d’aspiration d’aller aspirer la graisse de façon sélective sans traumatiser les tissus.

Ce sont des mouvements d’aller-retour qui permettent cette aspiration sélective sans avoir à abîmer les tissus qui sont sous la peau. Grâce à cela, la liposuccion est l’intervention qui entraîne le moins de complications en chirurgie esthétique.

 

Comment les incisions sont-elles refermées ?

Les incisions sont refermées à la fin de l’intervention par des fils résorbables qui tomberont tout seuls.

 

Est-ce que les cicatrices sont invisibles ?

Une cicatrice n’est jamais invisible, par définition elle reste toujours persistante. Néanmoins, dans la mesure où elle mesure 3 mm de longueur et plus souvent placées dans le pli naturel de la peau, on peut considérer qu’elles sont d’une discrétion absolue.

 

Lors d’une première intervention, combien peut-on enlever de litres de graisses ?

On peut aller jusqu’à 5/6 litres de graisses maximum lors d’une intervention, au delà, on a des risques de spoliations sanguines, c’est à dire une perte de sang qui pourrait nécessiter une transfusion sanguine. En chirurgie esthétique, on ne peut se permettre de prendre ce type de risque, donc on se limite à 5/6 litres de graisse prélevée.

 

Quelles sont les zones accessibles lors d’une liposuccion ?

Les zones classiques sont le ventre, les hanches, la culotte de cheval, la face interne de la cuisse. Ces dernières années, on a progressé en matière de liposuccion sur des zones moins classiques qui vont être la circulaire de la cuisse, c’est à dire la cuisse dans sa globalité, mais on peut également aspirer les mollets, les chevilles, le dos, ainsi que les bras.

 

Cette intervention s’effectue-t-elle sous anesthésie locale ou générale ?

Tout dépendra de l’importance de la liposuccion, mais dans l’immense majorité des cas l’anesthésie générale permet d’aspirer plusieurs zones. Cette méthode utilisée le plus souvent est plus confortable pour la patiente et pour le chirurgien. Pour des petites zones, on peut utiliser une anesthésie locale qui entraînera une prise en charge ambulatoire.

 

Une anesthésie péridurale également ?

L’anesthésie péridurale reste possible, même si les patientes y sont souvent réticentes. La péridurale ne va anesthésier que la partie basse du corps, on ne peut donc pas pratiquer de liposuccion du ventre. A l’inverse, on pourra traiter les cuisses, la culotte de cheval ou la hanche grâce à la péridurale.

 

A quel âge peut on subir une liposuccion ?

Pour l’âge minimum on attend la fin de la croissance, c’est-à-dire 17 à 18 ans. Chez ces jeunes patients, la maturité psychologique est nécessaire pour comprendre les enjeux et les résultats de cette intervention.

Pour ce qui est de l’âge maximum, il n’y a pas réellement de critères, tout va dépendre de l’état de la peau qui va être le facteur déterminant dans l’indication de la liposuccion.

 

Comment se passe l’après-intervention en terme de douleur, pansements, panty, durée de convalescence ?

La douleur est peu importante que je classerai de 3 à 4 sur une échelle de 10. Ce sont des douleurs qui sont décrites comme de fortes courbatures. Elles sont présentes la première semaine et vont s’atténuer par la suite.

Pour ce qui concerne les soins post-opératoires, il n’y a pas de soins particuliers à faire. La patiente devra simplement porter un panty qui est un vêtement de contention. Ce panty est essentiel à deux titres :

  • Il va avoir sur la douleur, un effet antalgique important et empêche l’œdème de se développer.
  • Un(e) patient(e) qui ne porte pas de panty va être gonflée.

C’est pour ces deux raisons qu’on prescrit un panty qu’il faut porter pendant un mois en post-opératoire.

 

Est-ce que le résultat apparaît tout de suite ?

Cette intervention est un peu frustrante à ce niveau-là car après l’intervention, c’est à dire dans les 12 heures, la graisse qui est retirée va être remplacée par l’oedème qui est l’inflammation post-opératoire qui va prendre la place de la graisse. Le lendemain de l’intervention, la personne a l’impression qu’il ne s’est rien passé.

On verra un résultat notable après 2 mois, qui viendra très progressivement, laissant l’impression aux patient(e)s qu’il n’y a que peu de résultats. C’est lors de l’analyse post-opératoire de la consultation des deux mois qu’ils/elles vont se rendre compte réellement de l’efficacité de la liposuccion.

 

Quels vont être les risques opératoires ?

Le risque essentiel de cette intervention est la phlébite qui est le risque de toute intervention chirurgical. Ce risque reste vraiment très faible. En 20 ans, je n’ai jamais connu de cas de phlébite sur plusieurs milliers de liposuccions. Mais il faut savoir que ce risque est contrecarré par la prise de médicaments.

 

Voit-on quand même des bleus apparaître sur le corps ?

Les bleus ne sont pas une complication, seulement un mode évolutif post-opératoire. On va avoir des bleus qui vont être assez importants, les patientes me disent souvent : « j’ai les jambes toutes noires ». Ces bleus peuvent descendre jusqu’à l’arrière du pied par exemple, mais ce n’est absolument pas grave. Ces bleus durent en moyenne trois semaines et disparaissent.

 

Les douleurs vont donc être concentrées sur les 3 / 4 premiers jours qui suivent l’intervention pour s’atténuer et laisser place au bout d’une semaine à des douleurs très supportables. En général, au bout d’une semaine les patientes ne prennent plus de médicaments contre la douleur.

 

Est ce que la liposuccion va retirer la cellulite ou les vergetures ?

La liposuccion est inefficace sur la cellulite qui est l’effet « peau d’orange », de même sur les vergetures.

 

Est-il possible de faire une liposuccion uniquement des bras et du ventre et de rajouter cette graisse dans les seins pour une augmentation mammaire ?

La liposuccion permet de récupérer de la graisse. Il faut qu’elle soit en quantité suffisante car cette graisse va être ensuite traitée, purifiée, c’est à dire que les cellules graisseuses que l’on appelle les adipocires doivent être le plus pures possible si on veut que ce soit efficace pour une augmentation mammaire. Ce type d’intervention, très en vogue actuellement, s’appelle le lipofilling. Cela va permettre de profiter de la liposuccion pour réaliser une intervention d’augmentation mammaire par l’injection de ces cellules graisseuses.

 

Faut-il prendre un soin particulier de sa peau pour l’aider à se rétracter ?  (Crème hydratante ou autre, et à quel rythme ?)

Il est toujours bien d’hydrater sa peau surtout avant le port du panty qui a tendance à assécher la peau, et à rendre son contact peu agréable. Mais cela n’aide pas la peau à se rétracter. Donc crémer sa peau, oui, tous les jours, c’est utile, mais c’est le panty qui va vraiment aider au travail de rétraction.

 

J’ai entendu dire qu’il existait de bonnes et de mauvaises graisses. La liposuccion permet-elle de faire la différence et de n’aspirer que les mauvaises ?

C’est une bonne question mais dans la pratique il n’y que des mauvaises graisses. On dira que la liposuccion à l’origine a permis de retirer les graisses génétiquement déterminées c’est à dire les graisses qui apparaissent après la puberté qui vont concernées par exemple les hanches ou la culotte de cheval fréquemment chez les femmes. La liposuccion permet également d’accéder aux graisses plus diffuses sur la totalité du corps comme le ventre, la taille…

 

Faut-il attendre les grossesses avant d’envisager une liposuccion ?

Ce n’est pas forcement nécessaire. Si la prise de poids durant la grossesse n’excède pas 10 à 12 kg, le résultat sera parfaitement conservé.

 

Est-il possible d’avoir une fourchette de prix pour cette intervention ?

Pour une liposuccion concernant une petite partie du corps sous anesthésie locale va coûter environ 1 500 euros. On peut aller jusqu’à 4 500 euros TTC pour une intervention plus importante.

Quand la liposuccion est bien faite, la patiente n’a pas besoin de revenir. Les résultats sont définitifs. Malgré une reprise de poids, une culotte de cheval qui a été traitée ne reviendra pas. La graisse peu revenir de façon plus diffuse sur la totalité de la silhouette mais on ne retrouvera pas une culotte de cheval qui a été aspirée.

 

Y a-t-il des limites de poids (trop ou pas assez de surpoids) pour être candidat à la liposuccion ?

Non parce que le poids n’est pas un bon critère. La liposuccion retire la graisse localisée quel que soit le poids, on peut être très mince et avoir un excès localisé, ou au contraire être vraiment en surpoids et avoir quand même de la graisse localisée, donc il n’y a pas de limites.

Il faut seulement aller voir le chirurgien qui déterminera si votre silhouette peut être traitée.

 

>> Retrouver l’interview vidéo du Docteur Thierry Ktorza

>> Retrouvez toutes les informations sur la liposuccion : https://www.lachirurgieesthetique.org/interventions/liposuccion.html

 

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