Par le Docteur Valeria Romano

De nombreuses femmes souffrent de symptômes tels que irritation, sécheresse vaginale, douleurs pendant les rapports, fuites urinaires ou relâchement vaginal. Ces sujets sont souvent tabous. Aujourd’hui des procédés mini-invasifs se sont développés pour répondre à ces besoins.

Avec le temps, trois types d’inconforts touchent la sphère génitale féminine.

  • L’incontinence urinaire d’effort, caractérisée par des fuites urinaires plus ou moins importantes lors d’efforts.
  • Le relâchement vaginal, caractérisé par une réduction de contact lors des rapports. La structure du vagin est modifiée par le vieillissement de ses tissus et les modifications hormonales dues à la ménopause. Les accouchements par voie basse sont un facteur d’aggravation.
  • La sécheresse vaginale, caractérisée par des brûlures et des démangeaisons, une absence de lubrification, une perte de l’élasticité et de la tonicité du muscle vaginal et des rapports sexuels douloureux. Ces symptômes sont la conséquence de l’atrophie vaginale occasionnée par la baisse de la production d’œstrogènes. L’amincissement graduel de la muqueuse des parois du vagin qui en découle la rend plus fragile, irritable et sensible à tout traumatisme.

Pendant des années, les médicaments et la chirurgie ont été les seuls traitements que l’on pouvait proposer pour traiter les inconforts génitaux des femmes.

Actuellement, on dispose d’un traitement très peu invasif, réalisé au moyen d’un laser, qui utilise les effets positifs de la lumière pour stimuler et régénérer la muqueuse vaginale.

La procédure est effectuée à l’aide du laser Erbium Yag. Le médecin insère un speculum laser et traite la zone en activant le faisceau laser. Il fait effectuer à la pièce à main une rotation complète de 360°. Celle-ci est ensuite reculée de 1 cm et la zone contiguë est traitée. L’ensemble du processus prend moins de 15 minutes, n’est pas douloureux et ne nécessite ni incision ni intervention chirurgicale.

Les suites sont simples. Le traitement peut parfois être à l’origine d’un léger saignement pendant 24-48h. Une augmentation des pertes physiologiques peut parfois être observée et une sensation d’œdème et d’échauffement peut être ressentie pendant 1 à 3 jours.

Le nombre de séances est variable : souvent 3 séances à 1 mois d’intervalle, puis environ une fois par an. L’estimation des résultats se fait 4 à 8 semaines après chaque séance, mais l’amélioration peut se poursuivre jusqu’à 6 mois après.

Je suis satisfaite de ce traitement qui nécessite néanmoins une sélection rigoureuse des patientes. Des relâchements trop importants, prolapsus ou incontinences sévères ne sont pas des indications et le traitement ne fonctionnera pas.

J’ai pu constater des améliorations rapides, 4 à 6 semaines après la première séance, pour les symptômes de sécheresse vaginale et les fuites urinaires. Ces premiers résultats améliorent la qualité de vie (physique et psychologique) des femmes. Les retours à 6 mois sont un taux de satisfaction de 100%.

Des études histologiques ont également pu prouver une amélioration au niveau de la muqueuse vaginale, histologie qui conforte donc la clinique. Pour le relâchement vaginal, les résultats sont plus lents. 50% des patients disent ressentir une différence un mois après la première séance. Mais la satisfaction complète n’intervient qu’au bout de six mois.


Docteur Valeria Romano 

Ancienne interne des Hôpitaux de Paris. Diplômes en médecine morphologique anti âge, lasers médicaux, dermatologie chirurgicale, mésothérapie, traitement de la calvitie, évaluation des techniques d’injection et comblement, en dermatologie et chirurgie plastique. Membre de l’association Française de Médecine Esthétique, société. Francophone de Lasers médicaux, société. Avancée de Médecine et Chirurgie Esthétique et Plastique, société. Française de Mésothérapie, European LED Academy, World Society of Interdisciplinary Anti-Aging Medecine.

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