Interview avec le Docteur Gérard Toubel

Le Dr Toubel est Dermatologue en pratique privée à Rennes, Ille-et-Vilaine, France. Ayant à disposition à la fois un colorant pulsé et un laser KTP, il était très intéressant qu’il utilise l’ADVATx afin de pouvoir le comparer à ces technologies présentes de longue date sur le marché. Après un an d’utilisation, voici ses impressions.

 

Pourquoi l’ADVATx ?

J’ai déjà un laser jaune, un colorant pulsé, depuis longtemps déjà et je considère cette technologie comme la Rolls en longueur d’onde jaune. On a beaucoup de recul avec, beaucoup de publications et donc beaucoup de sécurité et d’efficacité. Donc le laser jaune, c’est bien.

Cependant, le colorant pulsé est cher, pas seulement à l’achat, mais également en entretien. Et comme je ne partage pas ce laser avec mes associés, ça fait un peu cher !

J’avais essayé une autre technologie solide de longueur d’onde jaune, le Pro Yellow d’Asclepion, qui est intéressante mais compliquée à régler. Donc je ne l’ai pas gardée.

Depuis 1 an, j’ai eu la possibilité d’utiliser l’ADVATx en pratique courante à mon cabinet.

Lasers LCP et KTP

Quelles sont les indications que vous traitez avec l’ADVATx ?

Comme le laser a un petit spot, avec l’ADVATx, j’ai tendance à traiter tout ce que je peux traiter au cabinet, plutôt que les indications que j’effectue à la clinique sous anesthésie générale. Donc ce sont surtout les couperoses, très nombreuses en Bretagne. De manière plus générale, toutes les pathologies vasculaires classiques ou la demande est grande : télangiectasies du visage et des jambes, angiomes stellaires ou rubis, les ailes du nez, etc.

Je l’ai également utilisé dans quelques cas d’acné inflammatoire. Dans ce cas, j’utilise d’abord la longueur d’onde 1319 nm pour réduire la production de sébum et je fais ensuite une deuxième passe à 589 nm pour traiter l’inflammation et réduire la charge bactérienne. Bien qu’il existe des traitements pharmacologiques très efficace, il arrive que ceux-ci soient contre-indiqués chez certains patients. Le laser devient alors la solution de secours. Par exemple, j’ai eu un patient précédemment opéré d’une tumeur cérébrale que l’on m’a envoyé pour traiter son acné car il ne pouvait pas prendre de Roaccutane J’ai été surpris du bon résultat obtenu ! J’ai effectué un cycle de 4 traitements à deux semaines d’intervalle et j’ai pu voir une amélioration avec chaque traitement. Donc, bien que mon activité soit principalement vasculaire, il est intéressant d’avoir la deuxième longueur d’onde infrarouge.

L’ADVATx est-il simple à utiliser ?

L’interface utilisateur est très convivial, facile à utiliser. Par contre, il m’a fallu au début adapter les paramètres de traitement qui ne sont pas les mêmes que ceux du colorant pulsé. Une fois réglé, grâce au scanner, le traitement en lui-même est extrêmement facile.

Quels résultats avez-vous obtenus ?

J’ai au cabinet l’Excel V de Cutera qui pour moi était la référence en matière de couperose et petites malformations vasculaires simples et j’obtiens avec l’ADVATx des résultats comparables. Un gros avantage de l’ADVATx par rapport au Cutera, c’est qu’il ne crée pas d’oedème. Donc efficacité identique mais avec moins d’effets secondaires, bien que l’inconfort durant le traitement soit le même.

Avez-vous d’autres commentaires ?

Bien qu’un peu plus long qu’un laser à gros spot, le temps de traitement reste raisonnable. On arrive à traiter un visage en 15-20 minutes. L’avantage du scanner c’est que l’on peu sélectionner des formes différentes. J’en utilise principalement deux. Les carrés quand je traite un visage entier et les cercles quand je traite des angiomes stellaires ou des ailes de nez. Avec le scanner, je peux arriver à avoir des spots effectifs de 2 et 3 mm. Moins cher à l’achat, il ne nécessite pas de maintenance et il n’y a pas de consommables.

En conclusion, c’est un laser très bien adapté à une utilisation en cabinet pour traiter les lésions vasculaires et l’acné.


Dermatologue exerçant à RennesDocteur Gérard Toubel

Dermatologue exerçant à Rennes. Diplôme de médecine et CES de dermatologie en 1983. Membre de la Société Française de Dermatologie (SFD). Auparavant, Président du Groupe Laser de la SFD. Membre du bureau de la Société Francophone des Lasers Médicaux. Membre Fellow de l’American Society for Laser Medicine and Surgery.

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