Par le Docteur Claude Chauchard

Quand le commencer et comment s’y prendre ?

En fait, c’est un vrai casse-tête pour chaque médecin spécialisé. Avant toute chose, il faut s’assurer, pour les deux sexes, de l’adhésion au Traitement Hormonal de Substitution (THS) et surtout de l’absence de peur des hormones. C’est l’occasion pour moi de dire et répéter que le risque de cancer sous THS n’existe pas ou pour le moins qu’il n’expose pas à ce risque. Le risque peut venir du mauvais choix des hormones, du mauvais moment et surtout de l’absence de suivi de la part du patient, comme celle du médecin. En ce qui me concerne, je convoque régulièrement mes patients au rendez-vous de contrôle et j’interromps le traitement en cas d’absence de visite.

Quand faut-il commencer ?

Pour les femmes, les choses se passent en deux temps, aux alentours de la cinquantaine.

Dès lors qu’elle constate une baisse de la vue et l’apparition d’une presbytie, la femme approchant la cinquantaine doit s’interroger. Ce sont les signes avant-coureur de la première phase : la pré-ménopause. La nécessité d’amorcer un THS se confirmera lorsque les cycles deviendront irréguliers et que sera observé un raccourcissement des saignements périodiques (2-3 jours).

À ce stade, le médecin vérifiera les dosages hormonaux au 20ème jour du cycle et constatera, très souvent, qu’une hormone est moins bien sécrétée : la progestérone. Cette hormone est responsable de la stabilité de l’humeur, de la qualité du sommeil et prévient la rétention d’eau dans les jambes ou au niveau des seins. Dès lors, seront prescrits 100 mg par jour de progestérone par voie orale du 12ème au 25ème jour du cycle et tout rentrera dans l’ordre pour plusieurs mois

La deuxième phase, qui intervient plusieurs mois après, correspond à la chute soudaine des œstrogènes. Pour confirmer ce diagnostic, le médecin prescrira un dosage hormonal, de préférence au 5ème jour du cycle. Il identifiera ainsi cette baisse et c’est à partir de là que le THS devient complet avec la prescription des œstrogènes. Seront utilisées des hormones bio identiques, le plus souvent en gel, que l’on applique en couche fine sur la région du cou ou sur la longueur interne du bras en massant légèrement par aller-retour répétés
Nous sommes alors autour des 52 années et le traitement sera poursuivi pour 15 ans. Il faudra bien sûr s’être préalablement assuré qu’il n’y pas de contre-indication au THS (frottis, mammographie ou IRM des seins entre autre) et que ce traitement est bien supporté. Un THS adapté doit apporter beauté, bien être, énergie, vitalité sexuelle, protection ostéo-articulaire et prévention aussi du vieillissement du cerveau. Une femme traitée préserve jeunesse et vitalité pendant toutes ces années. Celles qui ne reçoivent pas ce traitement peuvent s’attendre à un vieillissement nettement plus accéléré et plus difficile à supporter.

Les âges annoncés sont une moyenne indicative pour le démarrage d’un THS et il arrive que les premiers symptômes apparaissent plus tôt ou plus tard.

En ce qui concerne le THS chez l’homme, tout est plus simple et l’attention se portera sur la bien connue testostérone, hormone de la vitalité sexuelle et du muscle. Les mêmes règles de contrôle et d’adhésion au programme de THS s’appliquent mais le point de départ du traitement peut être très décalé dans le temps, par rapport aux femmes. Tout peut démarrer aux alentours de la quarantaine ou beaucoup plus tard, vers la cinquantaine, voir la soixantaine. Pourquoi ? Parce que tout simplement le taux de testostérone chez l’homme diminue très lentement en pente douce entre 40 et 60 ans et non de façon abrupte comme pour les femmes entre 50 et 52 ans.

L’absence massive des spécialistes de l’andropause doublée de l’égocentrisme masculin n’encourage pas les hommes à se renseigner et exprimer leurs plaintes dès les premiers symptômes : fatigabilité, énergie en baisse, fonte de la masse musculaire, trous de mémoire, capacité érectile en baisse et libido qui faiblit. La première difficulté est donc de trouver le bon interlocuteur et peu nombreux sont les spécialistes de l’andropause comparativement aux 2000 gynécologistes qui pratiquent le THS féminin.
Enfin accompagné par un thérapeute, l’homme trouvera le bon traitement au bon moment de sa vie et se verra prescrire des gels hormonaux, des capsules ou des injections intramusculaire de testostérone.

En conclusion, dans un cas comme dans l’autre, un prolongement de la jeunesse et un ralentissement du processus de vieillissement ne pourra se rencontrer qu’à l’aide d’un THS valide, efficace, bien surveillé et réajusté à chacun des moments de sa vie. N’oublions pas que le succès d’un THS passe avant tout par une relation durable, harmonieuse et de confiance entre le thérapeute et son patient.

Comme je le dis souvent, c’est le déclin de nos hormones qui cause le vieillissement et non le vieillissement qui cause le déclin de nos hormones !


Doctor Claude Chauchard

Spécialiste reconnu en Nutrition, contrôle du poids et Médecine Préventive du Vieillissement. Plus d’un million de 14 livres vendus dans plus de 5 langues. Fondateur du concept clinique Anti Age. La Clinique De Paris, installée en Chine, Taiwan, Japon et Corée depuis 1992. Assistant professeur dans les universités de SEOUL et PEKIN. Créateur de la méthode en Iigne Chrono Géno Nutrition.

dr-claude-chauchard.com

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