Par le docteur Claude Aharoni

Siège de nos expressions et de l’intellect, le front peut illuminer un regard ou au contraire lui donner un aspect soucieux ou fatigué. Il fait partie d’un ensemble qui joue un rôle important – mais souvent négligé – dans la projection de l’image que l’on présente. Plissé, ridé, aplati ou fuyant, la toxine botulique et certains acides hyaluroniques répondent à des indications bien précises.

Ouvrir le regard sans modifier l’expression

Lorsqu’on intervient sur un front, c’est de fait le regard que l’on cherche à traiter. La première qualité d’une une toxine botulique est d’être extrêmement précise, afin d’obtenir une exactitude de résultat au niveau du sourcil. Plus la toxine est précise et ne diffuse pas hors du site d’injection, plus on peut la placer vers le bas du front sans alourdir les paupières ni le sourcil. Lorsque l’on bloque la partie haute du muscle frontal, la partie basse va se mettre à travailler deux fois plus, avec pour résultat l’altération de l’expression, et le tristement célèbre « look Méphisto ». Le Bocouture des Laboratoires Merz est mon produit de prédilection car c’est la toxine la plus précise du marché et elle plaît aux patients qui ne souhaitent pas un front totalement lissé, car dans les demandes de beauté en France, il y a deux écoles. Ceux qui veulent un résultat discret, et ceux qui veulent un maximum de lumière sur un front, que l’on ne peut obtenir qu’en le lissant. C’est d’ailleurs pour cette raison que Merz a eu l’AMM (autorisation de mise sur le marché) pour le front entier. Cette précision permet de maîtriser au millimètre près, mais nécessite plus de points d’injection. La typicité de Bocouture est qu’elle ne diffuse pas, ce qui permet de faire un traitement totalement personnalisé de chaque front, et sans les effets secondaires d’un aspect plutôt figé et de sourcils tombants qui donnent un regard triste et qui peuvent occasionner une gêne fonctionnelle pendant quelques semaines.

Le fait que ce soit la seule toxine pure sans protéine complexante ne provoque aucune résistance au traitement. En effet, certains patients, environ 4%, ne répondent pas aux toxines ou alors, au bout de quelques années, elles ne font plus d’effet sur certains car l’organisme fabrique des anticorps pour se défendre du complexe protéique étranger et que Merz a réussi à éliminer.

Bomber, restructurer, déplisser

Dans 20% à 30% des patients, surtout chez les hommes, la toxine botulique sur les rides du front fait descendre les sourcils et alourdissent le regard ; on obtient l’effet inverse de ce que l’on recherche, d’autant plus si les rides sont basses et très creusées. Dans ce cas, il faut préserver l’activité musculaire et c’est là qu’intervient la Blanching Technique avec le Belotero Balance ou Soft qui permet de combler en injectant de manière superficielle. Sa technologie de double réticulation assure une parfaite intégration du produit dans les tissus superficiels, avec un résultat naturel et indétectable, qui va durer environ 18 mois. L’on peut désormais répondre à la demande de reshaping du front et soit le féminiser en le bombant, soit le restructurer s’il s’est aplati ou si il est devenu fuyant, en corrigeant l’angle d’inclinaison. Le Belotero Volume, grâce à sa rhéologie unique, s’intègre avec souplesse dans ces zones ayant besoin d’être comblées, projetées et remises en tension, sans effet prothèse ni aspect artificiel. Je l’injecte en profondeur au contact de l’os, et le masse pour lui donner la forme recherchée. Le geste reste confortable grâce à la lidocaïne et l’aiguille de 30 G. Il est parfois nécessaire de compléter ce travail en comblant les fosses temporales, ce qui rajeunit et adoucit. Ce geste peut être bonifié par quelques points de toxine. Le front accroche à nouveau la lumière et redonne de la vivacité au regard.

Docteur Claude AharoniDr Claude Aharoni

Ancien chef de clinique et de recherche à la faculté. Membre de la société française de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique.

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