Par le Docteur Eric Jeanson

Aujourd’hui, le praticien de médecine esthétique peut répondre aux demandes des patients par des thérapies combinées non invasives, mieux adaptées.

Parmi les technologies déjà disponibles (HIFU et fils tenseurs), le Therma D.A.S., une innovation récente est maintenant à leur disposition. Séparément, chaque technique obtient des résultats significatifs sur le relâchement cutané. Mais l’intérêt est surtout de les associer pour optimiser les résultats et leur durée, en s’inscrivant dans des protocoles de traitement.
L’action commune de ces techniques est de stimuler la néo-collagénèse, leur association est ainsi logique pour renforcer et prolonger les résultats cliniques.
Ces techniques ont l’avantage d’être pratiquées au cabinet médical par tous les médecins, sans sédation et sans anesthésie. Elles n’engendrent aucune éviction socio-professionnelle.

1. Le Therma D.A.S. est déjà un outil combiné, réunissant deux technologies

Une interface intuitive permet au praticien de choisir.

• LE DAS PRO PLASMA :

La technologie D.A.S (Dermo Ablative Surgery) par amplification d’énergie thermique, permet de sidérer la matière (épiderme) en plasma (4e état de la matière) réalisant ainsi des destructions punctiformes, entrainant des rétractions superficielles localisées par cicatrisation. Le DAS Pro Plasma se distingue de son prédécesseur le D.A.S. Médical par une interface à écran tactile et une sélection de paramètres prédéfinis renforçant la sécurité et l’efficacité tout en facilitant l’utilisation par tout praticien. Mais outre le relâchement cutané superficiel, il est possible avec cet outil de traiter, sans risque pour le patient, de nombreuses indications.

Deux modes sont proposés :

a : Le Mode Easy
Dix-huit indications thérapeutiques sont proposées et déjà paramétrées permettant aux praticiens d’acquérir par auto-apprentissage l’expérience nécessaire pour un usage quotidien. Parmi ces choix, d’abord les exérèses cutanées bénignes telles que lentigos, kératoses séborrhéiques, naevus bénins, verrues, nodules et papules, grains de milium, molluscum, mais aussi les petits angiomes, rubis ou stellaires.
Ensuite la dermabrasion façon peeling (PlasmaPeel) pour atténuer les ridules, le fripé de la peau et les cicatrices superficielles mais aussi hypertrophiques voire chéloides avec soins compressifs complémentaires.
Enfin des indications devenues incontournables car faciles, rapides et efficaces comme l’exérèse sans cicatrice des xanthé-lasmas et les blépharoplasties médicales pour dermatochalasis modéré des paupières.

b : Le Mode Advanced
Ce mode autorise aux praticiens devenus expérimentés d’adapter leur traitement selon le type de peau, l’intensité des lésions et la réaction au traitement, en modifiant les paramètres pour un traitement optimisé et personnalisé.

 

• LA RADIOFREQUENCE ENDODERMIQUE THERMO-RÉGULÉE.

Il s’agit d’une radiofréquence monopolaire agissant en profondeur sous le derme, autorisant de chauffer les tissus sous cutanés de 45 à 57°C sans créer de dommage (brûlures) ni de douleurs grâce au système de thermorégulation contrôlé et adaptable.

Le praticien introduit une canule à usage unique dont seule l’extrémité délivre l’énergie pour obtenir l’effet tenseur façon lifting par néo collagénèse induite et prolongée.
Pour couvrir l’ensemble de la zone à traiter, le praticien retire la canule cm par cm de manière rétro traçante soit en éventail à partir d’un point de pénétration, soit en parallèles à partir de plusieurs. Deux choix sont possibles au praticien selon l’indication et son expérience. Pour un effet préventif du relâchement cutané du visage chez une personne d’âge moyen, la réalisation sans anesthésie préalable du soin est préférable avec un effet annuel, au mieux durant 18 à 24 mois.
Pour une action réparatrice du relâchement chez une personne plus âgée refusant la chirurgie, la réalisation du soin avec anesthésie locale est préconisée pour obtenir un résultat significatif la première année en répétant la séance 1 à 2 fois à 6 à 12 mois d’intervalle. D’où l’intérêt d’associer l’HIFU et/ou les fils tenseurs dans des protocoles de traitement personnalisés.

Cette nouvelle technologie prend en charge toutes les zones de relâchement cutané du visage, l’ovale du bas du visage, le double menton et le cou. On peut aussi traiter le fripé du ventre après liposuccion et la face interne des cuisses avec cellulite.
Dans toutes ces indications, la combinaison dans la même séance après la phase endodermique, d’une injection à la canule de fillers contenant des peptides biomimétiques spécifiques renforce les résultats et la durée pour la satisfaction des patients.
Les multiples possibilités thérapeutiques de ce nouvel outil, le Therma D.A.S., en font le véritable et indispensable couteau suisse du praticien en médecine esthétique.

Sans compter que ces technologies s’intègrent parfaitement dans des protocoles de traitement pour répondre aux exigences actuelles des patients, d’avoir des traitements les plus soft possibles tout en étant suffisamment efficaces et sans éviction sociale ni professionnelle.

2. L’HIFU (Ultrasons Focalisés de Haute Intensité)

C’est une technologie utilisée depuis plusieurs années pour son effet liftant de la peau sans chirurgie, notamment au niveau du visage. La focalisation des ultrasons à la manière de la lumière produit au point de rencontre une élévation considérable d’énergie produisant ainsi des impacts coagulés induisant la réparation des tissus par néo-collagénèse.

L’efficacité de cette technique est dépendante du nombre d’impacts réalisés et de la tolérance douleur du patient. Les machines les plus récentes, par amélioration technique, sont mieux tolérées. Pour obtenir un résultat significatif sur un visage complet, il faut compter un minimum de 800 tirs soit 20000 points de coagulation qui est le facteur de réussite

Le praticien utilise dans la même séance 2 à 3 pièces à main selon la zone et pour traiter sur plusieurs niveaux de profondeur ; il commence par le plus profond en remontant vers la surface cutanée soit d’abord à 4,5 mm, puis à 3 mm et pour finir à 1,5 mm. Le résultat est acquit progressivement à partir de 3 mois pour un à deux ans dans un but de prévention du relâchement, en pré)lifting pour préparer la peau ou en post-lifting chirurgical pour en prolonger le bénéfice. Pour un traitement plus curatif et en cas de refus de la chirurgie, il faut programmer 1 à 2 séances la première année en 6 à 12 mois d’intervalle. D’où l’intérêt d’associer la radiofréquence endodermique et/ou les fils tenseurs dans des protocoles de traitement personnalisés.

3. Les fils tenseurs

Il existe de nombreux fils disponibles maintenant, répartis en deux grandes catégories, les fils flottants libres non ancrés pour tenir le lifting et les fils qui doivent être fixés à une structure stable du visage ou du cuir chevelu. Et dans chaque catégorie il y a deux sous-groupes : les fils non résorbables permanents en polypropylène et les fils résorbables en polydioxanone (PDO) les plus demandés et posés. Parmi ceux-là, il y a les fils mono filament seul qui en provoquant une réaction inflammatoire vont rétracter superficiellement la peau ; il y a aussi les fils avec dents ou barbillons uni ou bi-directionnel, qui insérés sous la peau vont maintenir les tissus mous ; et il y a enfin des fils avec cônes qui vont surtout stimuler la production de collagène dont le dépôt sur ces cônes va jouer le rôle de maintien des tissus.

On comprend avec les fils tenseurs, qu’outre l’action mécanique et inflammatoire des aiguilles et des fils, il va se produire une néo-collagénèse responsable de l’effet tenseur progressif et prolongé. Celui-ci ne va durer que 2 à 3 ans au maximum selon le type de fils, d’où l’intérêt d’associer dans des protocoles de traitement personnalisé la radiofréquence endodermique et/ou l’HIFU pour prolonger le bénéfice.

La meilleure stratégie thérapeutique consiste à associer les technologies non invasives pour une plus grande efficacité et durée des bénéfices. Ces techniques médicales ne sont nullement des alternatives à la chirurgie sauf dans les cas où celle-ci est formellement refusée. Il faut alors dire à ces personnes que les bénéfices ne pourront pas égaler les résultats d’un lifting chirurgical quand le relâchement cutané est important. Par contre ces techniques pratiquées plus précocement et régulièrement peuvent prévenir ces dommages du vieillissement au niveau du visage d’autant qu’elles sont faciles à réaliser au cabinet médical par tout praticien en esthétique sans risque ni complication pour les patients.

 

Par le Docteur Eric Jeanson
Cabinet médical Bastille, Paris Diplôme Inter Universitaire Dermatologie esthétique et lasers médicaux – Paris, Nice, Besançon et Bordeaux.
Diplôme Inter Universitaire Lasers médicaux à visée esthétique – Lyon, Paris.
Diplôme Universitaire Anatomie de la face et injections esthétiques – Nice.
Diplôme Inter Universitaire Médecine Morphologique et Anti-Âge – Paris, Lyon. Membre de la société savante SOFMMAA.

Leave a Comment