Une démarche qui allie expertise, accessibilité et relation de confiance.
ANTI-AGE MAGAZINE : Qu’est-ce qui vous a motivé à proposer des soins de médecine esthétique dans une petite ville comme Sarreguemines ?
DOCTEUR MIHAELA GALICHET : Il m’a semblé évident que les soins de médecine esthétique ne devaient pas être réservés aux grandes villes. Vivre dans une petite ville ne signifie pas renoncer à prendre soin de soi. Mes patientes me faisaient part de leurs envies de traitements esthétiques, mais étaient contraintes de se déplacer loin pour les obtenir. J’ai souhaité leur offrir un accès local, encadré médicalement, avec des soins de qualité équivalente à ceux proposés en centre urbain.
AAM : Quels sont les défis spécifiques liés à l’exercice de la médecine esthétique en dehors des grands centres urbains ?
DR.M.G : L’un des principaux défis est de démystifier la médecine esthétique. Dans une petite ville, il peut persister certaines idées reçues ou une méconnaissance de ces pratiques. Il faut aussi gagner la confiance des patients en expliquant avec pédagogie les techniques, les résultats attendus, et le caractère médical des soins. Enfin, l’accès aux fournisseurs et aux formations de pointe peut parfois être plus complexe, mais je fais en sorte de rester toujours à jour.

AAM : Quelle image ont vos patients de la médecine esthétique ? Quelles sont leurs principales attentes ?
DR. M.G. : Mes patients ont une image de plus en plus positive de la médecine esthétique. Ils recherchent des résultats naturels, sans transformation radicale. Leur objectif est de se sentir mieux dans leur peau, pas de paraître «refaits». Ils veulent conserver leur personnalité, atténuer les signes de fatigue ou de l’âge, et retrouver de l’éclat. L’écoute et la personnalisation sont essentielles.
AAM : Comment gérez-vous votre activité de médecin généraliste et de médecine esthétique ?
DR. M.G. : C’est un équilibre que j’ai construit progressivement. La médecine esthétique est pratiquée sur des créneaux dédiés, en dehors des consultations de médecine générale. Cela me permet d’avoir une approche globale du patient, en intégrant à la fois le soin, la prévention et le bien-être. L’un nourrit l’autre : la relation de confiance instaurée en médecine générale facilite souvent l’accès à la médecine esthétique.
AAM : Quelles sont les principales motivations de vos patients ? Avez-vous observé une évolution dans les mentalités ?
DR. M.G. : Les motivations sont souvent liées au besoin de se sentir en phase avec soi-même. Le relâchement cutané, les rides marquées ou les cicatrices peuvent devenir une gêne au quotidien. Ce que j’observe, c’est une nette évolution dans les mentalités : la médecine esthétique n’est plus taboue. Elle s’inscrit dans une démarche de soin de soi, assumée et naturelle. Les hommes consultent aussi de plus en plus.
AAM : Le budget consacré à la médecine esthétique a-t-il augmenté ces dernières années ? Pensez- vous que les femmes sont de plus en plus intéressées ?
DR. M.G. : Oui, clairement. Les patientes investissent davantage dans des soins qui ont des résultats durables. Plutôt que des dépenses ponctuelles en cosmétiques, elles préfèrent aujourd’hui des actes médicaux ciblés. Il y a aussi une démocratisation de l’offre, avec des protocoles accessibles. La médecine esthétique n’est plus réservée à une élite. Et les femmes de toutes générations y trouvent une réponse adaptée.
AAM : Votre communication sur les réseaux sociaux est-elle importante ?
DR. M.G. : Oui, c’est un levier essentiel pour informer et rassurer. Je publie des contenus pédagogiques, des avant/après, et je réponds aux questions les plus fréquentes. Cela permet de créer une proximité avec ma communauté et de lever les tabous. C’est aussi un bon moyen de montrer les résultats réels, sans filtres, ni exagération. Cette transparence renforce la confiance et m’aide à toucher de nouveaux patients.
AAM : Comment envisagez-vous la demande de la nouvelle génération ?
DR. M.G. : La nouvelle génération est très informée, très attentive aux détails et à la qualité. Elle s’intéresse davantage à la prévention, à la peau saine, à la texture, à l’éclat… avant même que les signes de l’âge ne s’installent. Elle est aussi sensible à l’éthique, au naturel et à la personnalisation des soins. Je pense que les demandes vont continuer à évoluer vers des soins préventifs, doux et intégrés dans une routine globale de bien-être.
AAM : Pour vous, quels sont les actes les plus demandés en médecine esthétique ?
DR. M.G. : Les injections d’acide hyaluronique et de toxine botulique restent en tête, car elles offrent des résultats immédiats et modulables. Mais je note un fort intérêt pour les techniques de relissage au laser CO2, les soins de qualité de peau comme la mésothérapie, le peeling, ou encore la blépharoplastie médicale. Les patients recherchent aujourd’hui un effet «bonne mine», plus qu’un rajeunissement spectaculaire.
Dr Mihaela Galichet

Le Dr Galichet, médecin généraliste à Sarreguemines depuis 2015, s’est formée à la médecine morphologique et anti-âge (CIME, AFME). Elle pratique injections, laser et radiofréquence.
Plus d’informations : medecine-esthetique-dr-galichet.fr