Par le Docteur Daniela Taher

Le rajeunissement de la zone peri-orbitale a un impact majeur sur l’ensemble du visage, notamment des sourcils à la joue.

Les monticules de Malar, hernies graisseuses ou festons (plis redondants de la peau, graisse, muscle orbiculaire) s’étendent de la paupière inférieure à la joue.

Ils sont très fréquents et seul un expert peut les traiter correctement. Ils représentent un vrai problème pour les chirurgiens car ils peuvent persister suite à une blépharoplastie, sont récurrents et nécessitent parfois une seconde intervention.

Étiologie et physiopathologie

Les monticules de Malar et hernies graisseuses sont liés à l’âge ou transmis génétiquement. D’autres facteurs peuvent en être la cause :

  • allergies chroniques,
  • thyroïde,
  • dysfonctionnements rénaux,
  • déséquilibre lymphatique,
  • voir injections de fillers.

Le développement des monticules de Malar, des hernies graisseuses, des poches est lié à l’anatomie de notre jonction paupière-joue et du milieu du visage. L’étirement de l’ORL provoque une descente de la jonction de la joue et une dégénérescence des muscles orbiculaires qui étire la peau sous-jacente. La distension chronique sur cette structure représentée par le septum malaire et le ligament cutané zygomatique rend possible une progression de l’œdème malaire, des monticules de Malar et des poches. L’atrophie du milieu du visage, la fonte des os et la graisse sub-orbiculaire contribuent également à son apparition. De la graisse et des fluides peuvent également s’accumuler dans la zone, donnant aux paupières une apparence gonflée.

Quels sont les traitements ?

  • La blépharoplastie chirurgicale avec excision locale,
  • un lifting associé à une blépharoplastie inférieure,
  • la correction du lambeau cutanéo-musculaire,
  • un resurfaçage au laser CO2 ou Er-Yag,
  • la radiofréquence,
  • les injections de tétracycline à 2%, les injections de Kybella
  • et la micro liposuccion,
  • les injections de graisse ou de fillers sont différentes techniques envisageables.

Depuis quelques années, un nouvel appareil a été mis sur le marché, le Plasmage, à base de plasma fractionné. Il offre 4 niveaux de fractionnement et 6 échelles d’intensité permettant d’adapter le traitement selon les cas tout en maintenant un niveau de sécurité constant.

Le plasma est considéré comme le quatrième état de la matière après les solides, les liquides et les gaz. Il est constitué de gaz ionisé. Plasmage produit un arc de plasma qui va chauffer et ioniser l’air ambiant. Il agit uniquement sur la zone concernée, sans endommager les couches plus profondes de la peau et sans nuire à la qualité des tissus environnants.

L’arc électrique provoque une élévation de température entrainant un effet de sublimation des cornéocytes superficiels, sans affecter la couche de cellules basales, créant un effet lifting. Les dispositifs non fractionnés causaient plus de dommages aux tissus et leurs effets indésirables étaient beaucoup fréquents comme un érythème prolongé ou une hyperpigmentation en raison du faisceau d’énergie continu. Les dispositifs fractionnés ne vont eux pas aussi profondément et évaporent superficiellement l’excès de peau.

L’énergie libérée provoque un spot, un petit point ou la peau est sublimée. En cicatrisant, ces spots se rapprochent les uns des autres. C’est ce qui permet de réduire l’excès de peau. On ignore encore quel est le mécanisme permettant de réduire l’œdème local.

Les résultats sont encourageants sachant que d’autres études continuent d’être menées. Le plasma fractionné est bien adapté au traitement des festons légers ou modérés à prédominance cutanée. Il sera bien évidemment adapté au cas par cas et pourra être un bon complément à une approche chirurgicale de cette zone pour obtenir un résultat optimal.


Docteur Daniela Taher 

Dermatologue et médecine esthétique. Elle exerce à la clinique Skin Clinic de Bucarest.

office@skinclinic.ro

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