Dr Betty Durand Bonis 

La discordance entre l’image que l’on renvoie et l’image que l’on a de soi amène les femmes à la consultation d’esthétique médicale pour retrouver leur « moi réel », récupérer leur pouvoir personnel et vivre libérées des jugements d’autrui. 

Des expressions en adéquation avec l’état émotionnel

Je reçois régulièrement dans mon cabinet des femmes avenantes, gaies, joviales mais dont l’usure et les épreuves de vie ont modifié les expressions. Le vieillissement peut renvoyer une image de quelqu’un de fermé, triste et fatigué. Ces expressions négatives ne sont pas en adéquation avec l’état émotionnel et psychique de la patiente, et c’est ce qu’elles souhaitent améliorer.

En consultation, mon approche est globale et je commence toujours par demander ce qui préoccupe la patiente. Les doléances qui reviennent le plus souvent sont le regard fatigué et les yeux creusés, les plis nasogéniens, les bajoues ainsi que les rides jugales et le relâchement cutané. Pour passer à l’examen médical la patiente est démaquillée et les cheveux retenus par un bandeau afin qu’aucun élément ne parasite le visage. J’examine la zone frontale jusqu’au niveau des tempes et de la patte d’oie, puis la zone médiane où l’on observe souvent un glissement avec rotation de la graisse de la pommette vers l’angle du nez et vers le sillon nasogénien, ce qui crée donc le pli. La fonte graisseuse au niveau de la vallée des larmes va donner un aspect d’oeil cerné et de regard fatigué. Dans le tiers inférieur la graisse de la joue descend en mouvement de rotation vers l’intérieur ce qui crée les bajoues et en conséquence la ride d’amertume. On peut être amené à traiter un menton en rétrogénie où le muscle mentonnier s’est contracté vers le haut donnant un aspect piqueté et grêlé. Une fois mes propositions de prise en charge et le devis validés, la 1ère consultation se clôt par une prise de photos.

Les fillers en premier et les fils après, la logique d’une correction précise

Je démarre par des injections d’AH afin de recréer les volumes perdus, avant de poser des fils tenseurs 2 à 3 semaines plus tard afin de respecter au mieux la morphologie. Pour recréer les pommettes et remettre à niveau la vallée des larmes, j’ai choisi d’utiliser Maïli Extrême pour son pouvoir projetant et pour sa durée de vie, en moyenne 18 mois, ainsi que pour sa bonne intégration tissulaire. J’injecte à l’aiguille au contact du periosté dans la pommette, et avec une canule de 25g dans la zone de la vallée des larmes. J’utilise aussi le Maïli Extrême dans le menton pour corriger un sillon mentonnier trop présent. Pour combler le creux temporal sur un visage creusé, je travaille avec le Maïli Volume. Je revois ensuite mes patientes à 2 ou 3 semaines pour la mise en place dans l’hypoderme des fils tenseurs Sihouette Soft.

Le but est d’obtenir une amélioration du pli nasogénien par le repositionnement des volumes vers le haut et l’arrière. Pour le confort et une détente optimale de mes patientes, je fais une anesthésie au point d’entrée et sur le trajet des fils. J’en pose entre 3 et 5 par hémiface. En plaçant 1 ou 2 fils sur la ride d’amertume et en faisant l’accroche au niveau de l’arcade zygomatique pour les faire ressortir dans la zone temporale, je tracte la pommette en diagonale jusqu’au-dessus du pavillon de l’oreille. Je place en dernier le 5ème fil en vertical en partant de l’angle de la mandibule jusqu’à la tempe, ce qui a aussi l’avantage d’éviter tout aspect plissé au point de sortie. Il faudra éviter de mobiliser fortement le visage pendant 15 jours : pas de massages ni de soins dentaires, pas de grands mouvements de mastication tels que croquer dans une grosse pomme car les petits cônes des Silhouette Soft doivent se fibroser dans les tissus afin de maintenir leur bonne position. 

Une peau veloutée et redensifiée

Au bout d’un mois, l’acide hyaluronique et les Silhouette Soft ont trouvé leur bon positionnement et l’on peut observer le résultat acquis. L’induction collagénique commence 2 mois environ après la procédure. Du fait de la composition des fils (caprolactone), nous obtenons aussi une amélioration de la texture et du velouté de la peau qui est redensifiée, avec une traction souple et naturelle des traits.

L’effet perdure entre 18 et 24 mois et même lorsque les volumes ont à nouveau diminué avec la résorption de l’AH, on note une amélioration pérenne de la qualité de peau, conséquence de l’activation des fibroblastes qui produisent un collagène de meilleure qualité. Le traitement combiné est l’approche thérapeutique qui permet de retrouver le meilleur de soi-même par l’alliance d’une reconstruction des volumes de la jeunesse et une redéfinition des contours. Ces procédures redonnent confiance en soi, dans la mesure où l’image renvoyée reflète une perception plus positive de soi.

Dr Betty Durand Bonis : Docteur en médecine diplômée de l’université de Bordeaux II Diplôme interuniversitaire de Médecine Morphologique et Anti-âge Paris XIII DU de Lasers Faculté de Poitiers DU de la Faculté de Nice (anatomie des structures superficielles de la peau appliquée aux techniques d’injections et de volumétrie à visée esthétique).

Plus d’informations : esthetique-medicale-laser.fr 

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