Dr Isabelle Meurgey et Dr Alain Butnaru 

Nous sommes en automne, et notre moral est peut-être déjà au plus bas en vue des longs mois d’hiver à venir. 

80 % des informations utiles à notre quotidien proviennent de la vue. Si la lumière est utile à l’Homme pour sa vision, elle est aussi vitale pour son bien-être et sa santé, car nous sommes tous régulés par des rythmes circadiens qui sont des cycles biologiques influencés par la lumière et l’obscurité. Quand la lumière naturelle vient à baisser, nous baignons dans une lumière artificielle au spectre chromatique incomplet qui trompe nos photorécepteurs dans notre rétine et nous met en quelque sorte en décalage horaire en permanence ! 

Les modifications résultantes de cette baisse de luminosité vont agir sur notre organisme à différents niveaux :

  • Elle va impacter deux neuromédiateurs : la sérotonine et la mélatonine. Le manque de lumière diminue le taux de sérotonine responsable de la dépression saisonnière se manifestant par une fatigue, une tristesse, un manque d’entrain et une augmentation de l’appétit.

Cette sensation de fatigue et de somnolence est d’autant plus grande que la sécrétion de mélatonine se fait plus tôt dans la journée par l’arrivée de l’obscurité.

  • La diminution de la lumière influence profondément la sensibilité des tissus à l’insuline, entrainant un stockage des graisses avec à la clé un gain de poids parfois non négligeable à la fin de l’hiver !
  • Elle va également influencer des marqueurs de la fonction cardiaque tels que la pression artérielle et la fréquence cardiaque.
  • Elle agit également sur les fonctions cognitives : troubles de la concentration et de la vigilance. graisses avec à la clé un gain de poids parfois non négligeable à la fin de l’hiver !
  • Elle va également influencer des marqueurs de la fonction cardiaque tels que la pression artérielle et la fréquence cardiaque.
  • Elle agit également sur les fonctions cognitives : troubles de la concentration et de la vigilance.

Bien sûr, nous ne sommes pas égaux devant cette sensibilité à la lumière mais il existe des moyens simples d’y remédier pour passer un hiver en toute sérénité. Les solutions sont d’abord dans le mode de vie. A l’automne et en hiver il faut passer le plus de temps possible à l’extérieur. Par exemple à la pause déjeuner, même un temps couvert donne une luminosité suffisante pour équilibrer les sécrétions de sérotonine la journée et de mélatonine le soir.

Acheter un appareil de luminothérapie qui délivre une quantité suffisante de lumière naturelle en s’exposant le visage pendant 15 à 30 minutes le matin, par exemple en posant la lampe sur la table du petit déjeuner. Dans les pays nordiques, les habitants qui souffrent encore plus que nous de la baisse de la lumière du jour et pendant bien plus longtemps, en sont tous équipés. La luminothérapie est efficace chez environ 2 patients sur 3 avec des résultats qui se font sentir dès la première semaine de traitement.

Par contre, s’il est crucial de s’exposer à la lumière pendant la journée, il est tout aussi important de ne pas s’exposer à la lumière pendant la nuit. Adieu les écrans en fin de soirée, les chargeurs ou radio réveils rétroéclairés au pied du lit. La production de mélatonine s’en trouve altérée, ainsi que la qualité du sommeil.

En plus de ces conseils, d’autres habitudes viendront compléter ces bienfaits :

  • L’exercice physique plutôt en matinée et en lumière naturelle.
  • Opter pour une alimentation anti-inflammatoire ainsi qu’une supplémentation micro-nutritionnelle en vitamine D, en oméga 3, en magnésium.
  • Gérer son stress par la pratique du yoga, de la méditation, de la cohérence cardiaque.
  • Avoir une régularité dans ses heures de coucher et de lever.
  • Développer sa vie sociale, rester en contact avec ses amis.
  • Développer une activité qui nous donne du plaisir et du bien-être.

Alors n’attendez pas que les premiers symptômes du blues hivernal arrivent, mettez en pratique toutes ces routines au plus tôt et vous ne verrez pas passer l’hiver.

Dr Isabelle Meurgey : Docteur en médecine anti-âge et esthétique. Faculté de médecine de Rouen. Spécialisée en médecine préventive et de performance depuis 1997. Membre définitif de la Société Française de Médecine Esthétique. Diplômée en Micronutrition, Auriculothérapie, Hypnose. 

Dr Alain Butnaru : Diplômé de la Faculté de Médecine de Paris Médecine Esthétique et Anti-Âge depuis 1985. Membre définitif de la Société Française de Médecine Esthétique Diplômé en Médecine Morphologique et Anti-Âge, Micronutrition, Auriculothérapie et Hypnose 

 

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